La bouture des rosiers est une technique utilisée dans le jardinage qui permet de multiplier les plantes, de rajeunir les plantations et de conserver des espèces qui se font rares dans le commerce. Ici, je vais vous parler plus particulièrement de la bouture des rosiers.

Greffe ou bouture des rosiers ?

Il est vrai que la greffe se présente comme la méthode la plus appréciée des professionnels du jardinage lorsqu’il s’agit de s’occuper de la famille des rosacées.

En effet, elle apporte des résultats plus rapides contrairement à la technique du bouturage qui va prendre 3 à 4 ans avant de donner une pousse de taille correcte. Par rapport à la bouture, la greffe permet également une croissance plus homogène du rosier.

Toutefois, bien que les experts préfèrent la technique de la greffe pour reproduire les rosiers, les jardiniers amateurs n’en restent pas moins très adeptes de la méthode traditionnelle de la bouture.

Elle offre aux rosiers une meilleure longévité et ce, comparée à la greffe qui finit parfois par supplanter les tiges de la plante du fait de la taille des porte-greffes. Chez certaines variétés toutefois, la vigueur de ce porte-greffe est nécessaire pour assurer leur bon développement.

Quelle est la période idéale pour la bouture des rosiers ?

La période parfaite pour s’atteler à la multiplication des rosiers se trouve durant le courant de l’été, plus précisément entre le mois d’août et de septembre.

Pour autant, les boutures de rosiers effectuées durant le creux de la floraison d’été, soit en juillet-août, prennent généralement sans difficultés.

Le choix de la future bouture

Tout d’abord, il faut savoir qu’un rosier ne peut pas être bouturé dans de l’eau quoique sa tige pourra être plantée dans différents types de pots tels que les bouteilles d’eau, les emballages type TetraPak, du papier journal ou de la cellophane et ce, avec ou sans hormone de bouturage, en pot ou directement en pleine terre. On peut même le faire dans des pommes de terre.

Le choix est donc laissé à chacun de vous pour ce qui est de la technique de bouturage la plus appropriée.

Chaque variété de rosiers connait ses propres difficultés en matière de bouturage. Les espèces telles que les Thé, les Noisette, les Bengale, les Polyantha, les Bourbon, les Wichuraiana, et tous leurs hybrides, se bouturent de manière assez facile. En revanche, les boutures de Portland ont tendance à prendre difficilement.

Les techniques de bouturage du rosier

Plusieurs techniques existent pour permettre aux amateurs de bouturer un rosier avec succès. Parmi elles, on mentionnera le bouturage à bois sec, le bouturage herbacé, le bouturage semi-herbacé…

Voici une vidéo explicative qui vous montre comment bouturer un rosier :

Le bouturage à bois sec

Le bouturage à bois sec se veut être une technique de multiplication végétative qui permet d’obtenir une plante de caractéristiques identiques à celles du pied mère. Cette méthode se pratique sur des rameaux lignifiés.

Les boutures herbacées

Les boutures herbacées se font avec des tiges jeunes, encore tendres, n’ayant pas encore démarré le processus de lignification c’est-à-dire, la transformation et le durcissement du tissu végétal.

La bouture semi-herbacée ou demi-aoûtée

Le bouturage semi-aoûté correspond à la bouture d’une tige formée à moitié de bois dur et dotée d’une extrémité encore tendre, verte et molle.

Pour réaliser ce type de bouturage, il est préférable de choisir une tige fraîchement défleurie avec un diamètre correspondant à celui d’un crayon.

  1. La première étape de cette technique de multiplication végétale consiste à supprimer la tête de la bouture en sectionnant en biais la partie à la base d’une feuille ou au-dessus d’un œil. Il faudra également couper son extrémité inférieure en réalisant une coupe droite et veiller à ne garder qu’un tronçon de trois à quatre feuilles d’une longueur de 15 à 20 cm environ.
  2. Durant la deuxième étape, on habille et enlève toutes les feuilles de la bouture sauf celles situées à l’extrémité supérieure. Pour chaque feuille gardée, on ne laissera que deux à quatre folioles afin de limiter l’évaporation. On tachera aussi d’enlever toutes les épines, car c’est par les blessures laissées par ces dernières que pourront apparaitre de nouvelles racines.
  3. On procèdera ainsi pour chaque bouture avant de placer les segments dans un journal humide. Le tout sera à conserver dans la partie inférieure du réfrigérateur, entre 2 à 3 jours, le temps que la sève puisse descendre.
  4. Une fois ce temps d’attente écoulé, il sera impératif de tremper la base de chaque bouture dans un peu d’hormone de bouturage. On enlèvera l’excédent de poudre en tapotant légèrement sur l’extrémité du segment.
  5. Ensuite, il faudra rassembler les boutures dans un pot contenant un mélange poreux de terreau et de sable de même quantité. Leur mise en place se fera en insérant chacune d’elles avec la coupe en biais vers le haut, dans un trou du substrat préalablement creusé à l’aide d’un bâton. Il ne restera plus qu’à tasser et à arroser.

Durant les périodes de forte température, il est conseillé de les mettre à l’ombre s’ils sont en pot ou d’entreposer de la mousse entre les boutures. Pour protéger les boutures du froid de l’hiver, on les installera sous un châssis ou sous un lit de feuilles mortes qu’il faudra aérer de temps en temps.

Au printemps, on repiquera les boutures dans des pots individuels et on les placera directement en terre une fois que les mottes auront gagné en fermeté.

Enfin, il est pertinent de mentionner que la plupart des variétés de rosiers sont protégées. La multiplication de leurs espèces n’est tolérée que dans le cadre d’un usage strictement privé.

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